Les deux années passées au CIV resteront parmi les meilleures de ma vie.

 Le CIV, c’est d’abord un cadre idéal et rares sont les classes préparatoires françaises à le proposer. Reculé dans l’arrière pays niçois, nous y étudions dans l’air de la campagne, nous profitons de sentiers, d’infrastructures sportives, d’une salle de cinéma, de conférences, d’un internat… Un cadre propice, donc, à notre sérénité et à notre réussite.

 L’enseignement y est exceptionnel. Les professeurs sont passionnés, dévoués, nous poussent à penser par nous même, et, au-delà de leur fonction, se soucient de leurs élèves et les soutiennent. Ils n’incitent pas à la concurrence mais favorisent plutôt une cohésion qui est primordiale. Ces deux années de prépa, nous ne les avons pas vécues entre simples camarades de classes, mais entre véritables amis, solidaires les uns des autres. Cette culture de groupe, c’est une des caractéristiques qui font de la prépa du CIV une prépa différente.

 Nous avons vite compris que réussir avec les autres était plus enrichissant, plus agréable et pouvait nous permettre d’aller plus haut. Travailler ensemble, faire une pause ensemble, toquer à la porte d’à côté en cas de nécessité sont autant de petites actions du quotidien qui forgent un esprit de groupe et qui dépassent le simple cadre de la préparation des concours. Elles participent à l’apprentissage de valeurs et à la construction d’amitiés durables.

 La prépa, c’est un parcours qui dure deux ans, avec une finalité, une pression régulière et quelques obstacles. Un parcours du combattant qui s’avère finalement agréable, avec du recul, dès lors que l’on comprend qu’on lutte pour soi et qu’au-delà de ce que l’on y apprend scolairement, c’est un apprentissage de soi. Si j’en tire une chose essentielle, c’est que j’en ai appris plus sur moi durant ces deux ans que durant le reste de ma vie. Mes capacités, mes limites, mes passions, mes qualités, mes défauts, mes aspirations… Quoi de mieux que de se connaître soi-même pour faire les bons choix, pour faire ses propres choix, pour donner le meilleur de soi durant les deux courtes années que représente la prépa dans une vie et pour les années suivantes ?