Corentin Jaouen
7 août 2024 2024-09-22 12:16Corentin Jaouen
ECE
ESCP (2015)
J’ai intégré en 2013 la prépa ECE du CIV que j’avais découverte à l’occasion de la journée porte ouverte. Je voulais choisir une prépa publique et qui rompe avec l’idée assez rigide que je me faisais des classes préparatoires et le CIV m’a convaincu par son environnement assez extraordinaire.
Ces deux années se sont enfuies à toute vitesse.
La formation ECE du CIV permet de conjuguer des cours de grande qualité avec un corps enseignant très humain. Les professeurs sont très pédagogues et à l’écoute. La taille humaine des promotions permet d’avoir un réel accompagnement personnalisé, loin du bétail de certaines institutions privées. L’importance accordée à l’épanouissement personnel est une grande qualité de la prépa du CIV car elle permet de se construire un équilibre. La disponibilité des professeurs, jamais avares de conseils, est un atout de taille pour atteindre les objectifs propres à chacun. Les échanges sont constructifs et stimulent la confiance en soi, notion clé dans un environnement préparationnaire où il s’agit de se démarquer.
Mais surtout, contre la tentation d’un court terme orienté vers la seule échéance des concours, les professeurs donnent les armes nécessaires pour s’épanouir dans la prise de recul : ce n’est pas un hasard si beaucoup de civiens excellent à l’entretien de personnalité.
Stimulées par un cadre de travail qui respire la sérénité, ces deux années ont été très excitantes intellectuellement parlant.
Un des grands atouts de cette prépa est sa solidarité, valeur souvent parent pauvre d’un environnement préparationnaire généralement jugé égoïste. Au CIV, la compétition, bien que présente, n’y est pas fratricide et ne se fait jamais au détriment de l’entraide. Cette solidarité m’a été salvatrice pour ne pas sombrer dans les matières où j’étais en difficulté mais aussi pour apprendre le goût d’une remise en question perpétuelle, d’une émulation positive.
L’équilibre a été la clé de mes deux années civiennes. Grace à la qualité du campus, atout inestimable, j’ai pu jongler entre le travail et l’évasion. J’ai fait beaucoup de sport pour ne pas bousculer mes habitudes et prendre de nombreuses pauses primordiales dans le marathon préparationnaire.
L’internat du CIV, théâtre légitime des soirées studieuses, est hanté par l’écho des nombreux fous rires, des parties de foot improvisées, des discussions nocturnes qui s’éternisent et des doutes surmontés. Il pue l’amitié et la complicité, c’est un lieu de vie et non pas de survie comme on l’entend parfois dans les autres prépas. On y tisse des liens inestimables et d’une sincérité que l’on peine à retrouver en école de commerce. J’y ai trouvé une grande famille.
C’est pour cela que je continue de penser que l’intérêt d’une prépa ne se juge pas uniquement sur une vulgaire note au concours. Cette période de notre vie est primordiale pour continuer de se construire une identité intellectuelle et personnelle et le CIV est une des rares prépas à en faire un objectif à part entière. Pour avoir parlé avec beaucoup d’anciens élèves de prépas parisiennes, je sais que je n’ai pas du tout vécu la même aventure qu’eux. Mes deux années regorgent d’amitiés et d’anecdotes.
C’est pourquoi le CIV aura toujours pour moi une saveur particulière, comme un goût sucré, une parenthèse singulière hors du temps. Mais c’est aussi un pincement au cœur : celui du bon vieux temps. Cette prépa enrichit le parcours de chacun, c’est un choix que personne ne regrette.